Pénurie de main-d’œuvre et immigration
Un déficit annuel de quelque 600 immigrants en Outaouais, prévoit une étude
Un déficit prévisible de quelque 600 immigrants pour combler les besoins de main-d’œuvre annuels affecterait l’Outaouais, selon une étude de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante.
Le chiffre pour la période 2021-2025, en Outaouais, s’élève à presque 3 000 immigrants pour autant de postes. À titre comparatif, les Laurentides affichent le quintuple des résultats outaouais.
Au total, pour toute la province, ce sont 18 000 immigrants qui manqueraient pour combler les besoins régionaux de main-d’œuvre, lit-on sur l’étude de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI). Et pour la période 2021-2025, le chiffre frôle la barre des 90 000 immigrants.
Par déficit prévisible, on entend ce qui se profile à moins d’un important changement concernant la régionalisation de l’immigration. Régionaliser l’immigration, soit répartir équitablement selon les besoins en emploi, c’est un enjeu économique crucial.
Le manque d’employés touche l’ensemble du Québec, mais s’avère particulièrement aigu en dehors de l’aire montréalaise, notamment en raison du déficit d’accueil de nouveaux arrivants. En effet, malgré les stratégies et les plans d’action pour corriger la tendance, la FCEI montre que la répartition de l’immigration au Québec s’est faite à 75 % à Montréal (période 2015-2019).
Montréal également impactée malgré tout
Cela dit, malgré les 37 000 immigrants annuellement qui choisissent Montréal, la métropole est, elle aussi, impactée par la pénurie de main-d’œuvre. « […] La métropole présente près de 80 000 postes vacants, mettant une pression énorme sur ses PME […] », a expliqué, par communiqué, le vice-président pour le Québec à la FCEI, François Vincent.
Selon Emploi Québec, environ un poste vacant sur cinq doit être pourvu par un nouvel immigrant pour combler les besoins de main-d’œuvre au Québec au cours des prochaines années. « Il est évident qu’avec la moyenne des immigrants reçus […], pourvoir 1 poste sur 5 est utopique à moins d’un virage important […]. Nos régions vont encaisser le plus durement les effets de la pénurie de main-d’œuvre au cours des prochaines années si rien ne change », a réagi le directeur des affaires provinciales et auteur de l’étude, Francis Bérubé.
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