Ski de fond
« Je ressens le besoin d’explorer mes racines »
Comme Obélix, le skieur de fond haïtien Théo Mallett est tombé dans la marmite tout petit grâce à son père Daniel. L’athlète de 21 ans du club Chelsea Nordiq revient de Lake Placid (État de New York) où il se trouvait à l’occasion des Jeux mondiaux universitaires du 12 au 22 janvier disputés avec le chandail de son pays natal : Haïti. La cristallisation d’un rêve qu’il eut en voyant Richardson Viano, un Franco-Haïtien, lors des Jeux olympiques d’hiver de Pékin 2022. Le résident de Chelsea, étudiant en Arts visuels au CEGEP Héritage College à Gatineau, nous en dit davantage.
Quel bilan fais-tu des Jeux universitaires ? Quelles étaient tes attentes ?
Ces jeux mondiaux sont la plus grande compétition à laquelle j’ai participé. Elle rassemblait quelque 2 500 étudiants-athlètes de 50 pays ; 85 athlètes, en ski de fond. J’ai effectué quatre courses : sprint de patinage, poursuite classique de 10 kilomètres, contre-la-montre de patinage (même distance) et un départ de groupe de 30 kilomètres.
Mes objectifs étaient de faire de mon mieux. C’était la première fois que je participais à un tel événement. La compétition était très forte, mais cela ne m’a pas découragé. Bien au contraire ! Le parcours était très technique et j’ai beaucoup appris. Je suis heureux d’avoir terminé les quatre courses.
Avant cette course, que faisais-tu comme sport ?
Je faisais des coupes du Québec, la Gatineau Loppet (course internationale), le Marathon canadien de ski et des championnats nationaux. J’ai également représenté l’Outaouais lors des Jeux du Québec 2015 à Drummondville.
Chaque mois de décembre, avec mon père, nous allons à la station de ski Silverstar en Colombie-Britannique pour entamer la saison.
Désormais, je représenterai Haïti sur la scène internationale aux coupes du monde et aux championnats du monde et, espérons-le, aux Jeux olympiques. Parallèlement, je continuerai de faire de la compétition aux niveaux régional, provincial et national avec Chelsea Nordiq.
Le skieur haïtien Richardson Viano t’a donné envie de l’imiter, mais pourquoi ne pas avoir tenté de représenter le Canada ?
Je considère Richardson plutôt comme une motivation. J’aime mon pays d’adoption, le Canada, et je me considère comme un Canadien, mais mon héritage est en Haïti. J’ai saisi cette opportunité parce que je ressens le besoin d’explorer mes racines, d’en apprendre davantage sur mon pays natal. De plus, les nouvelles que nous lisons sur Haïti sont toujours négatives et c’est ma façon d’éclairer positivement ce pays. Mon expérience a été extrêmement positive. Athlètes, organisateurs et spectateurs étaient incroyablement accueillants et solidaires. J’ai également reçu un soutien positif de certaines personnes en Haïti.
Quels sont tes projets cette année et à long terme ?
Participer aux Championnats du monde en Slovénie à Planica, dans un mois. À court terme, je souhaite un plan d’entraînement rigoureux afin d’améliorer ma vitesse et ma technique. À long terme, je voudrais aller aux championnats U23 et de faire autant de courses que possible pour accumuler des points et me qualifier, ainsi, pour les Jeux olympiques de 2026 en Italie.
À part tes parents sportifs, de quel modèle t’inspires-tu ?
Alex Harvey, le meilleur en ski de fond au Canada et Richard Jouve, un fondeur français.
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