La marathonienne des Collines
« Courir, c’est ma thérapie ! » : Lynda Gingras complète le marathon de Boston en 2h45
Lynda Gingras, résidente des Collines-de-l’Outaouais, sort d’une grande performance au récent marathon de Boston (son troisième) avec un temps de 2 h 45 min 22 s, soit une amélioration de 9 minutes de son propre record. Pour elle, la course à pied figure le fil conducteur d’une vie saine. Présentement en Espagne à l’occasion du Championnat du monde de triathlon (épreuve composée de natation, cyclisme et course à pied), Lynda Gingras a répondu à nos questions.
Après ce nouveau record, diriez-vous que potentiellement vous pourriez vous rapprocher des 2h30 ?
Cela m’a permis de constater qu’on ne sait jamais où sont nos limites. Je ne pensais jamais faire 2:45. De là à dire 2:30, la marche est très très haute. Je pourrais probablement encore m’améliorer, mais à quel prix… ?? J’aime repousser mes PB (personal best, record personnel), mais ça coûte cher en Physio !
Qu’appréciez-vous dans la MRC des Collines ?
Sans contredit, la proximité du parc de la Gatineau. Aussi, la piste cyclable le long de la rivière. La possibilité de faire du sport, bien encadré, grâce aux nombreux clubs. J’apprécie le climat de la région. Au printemps, on peut faire du ski et du vélo et la même journée… Ici, l’hiver est moins long et rigoureux qu’au Saguenay (où elle vécut plusieurs années) et qu’en Gaspésie dont je suis originaire.
Hormis son ancienneté, qu’est-ce qui fait la particularité du marathon de Boston (Lynda Gingras a fini 53e au classement féminin) ?
Je dirais la quantité et l’enthousiasme des spectateurs. Pour y participer, il faut se qualifier. C’est un objectif quand même atteignable. Les concurrents viennent des quatre coins du monde. Boston fait partie des six étapes majeures (New York, Chicago, Londres, Berlin, Tokyo).
Comment conciliez-vous la compétition et votre emploi auprès du gouvernement ?
Je m’entraîne pas mal tous les soirs et vais courir sur l’heure du dîner quand je peux. Mon horaire ressemble pas mal à ça (cliquer sur lien).
Je fais mes deux longues sorties (course et vélo), la fin de semaine. Je ne regarde jamais la télévision et limite mes accès aux réseaux sociaux. Ma vie sociale est pas mal celle que j’ai aux entraînements.
Je finance également mes déplacements. Je suis assez sage/économe, et j’essaie de concilier vacances, voyage, et compétition au moins une fois par année : course à pied et souvent, le triathlon. Mes voyages ne sont pas luxueux…
Quels conseils donneriez-vous à un débutant en course à pied ?
Il faut un entraînement progressif et structuré ; se fixer un objectif précis, réaliste et se trouver des alliés. Les gens peuvent toujours m’en parler. Procéder par palier est à recommander. Il y a aussi le programme fractionné (alternance de phases rapides et de phases de récupération) pour ceux qui veulent commencer à courir. C’est l’idéal.
Qu’est-ce qui vous fait courir ? L’apport de dopamine et de sérotonine ?
Parfois, on se dit qu’on est drogué aux endorphines, mais ce n’est pas ça qui nous fait courir. Ça, c’est la conséquence de l’entraînement. Je parlerais d’un parfait équilibre entre le fait qu’on aime ça et que c’est bon pour notre santé physique et mentale. Je dis souvent que courir, c’est ma thérapie ! Et ça coûte moins cher…
Quelles sont vos prochaines échéances après l’Espagne (7 mai) ?
Je serai un pace bunny (lapin de cadence, personne engagée pour imprimer un rythme à un début de course aux autres participants) au marathon d’Ottawa, fin mai. Le 2 juillet, je serai à CanadaWoman à Mégantic.
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