Communauté Éducation Politique

« Val-des-Monts a longtemps été négligé »

Publié le 6 janvier 2023 par Davide Buscemi

Publié par

Davide Buscemi

Journaliste | dbuscemi@medialo.ca

Une pétition a été mise en ligne, avant Noël, en faveur de la construction d’une école secondaire à Val-des-Monts. Cette impérieuse nécessité procède de la croissance démographique, qui frappe la municipalité montvaloise, et de ses répercussions. La pétition indique que plus d’un demi-millier d’élèves seraient contraints d’aller étudier à Gatineau. Cela correspondrait à un trajet de deux à trois heures quotidiennement en autobus et affecterait la qualité de vie de cette jeune population et leurs résultats scolaires. La représentante du Comité d’action pour une école secondaire à Val-des-Monts (CAPES), Amélie Villeneuve, nous en dit davantage.

La représentante du Comité d’action pour une école secondaire à Val-des-Monts (CAPES), Amélie Villeneuve, debout.

Jusqu’à présent, quels échos avez-vous eus du monde politique provincial sur votre pétition ?

Lors de la période électorale provinciale en octobre dernier, nous avons reçu l’appui de chacun des candidats de la circonscription de Gatineau pour ce projet. Tous s’entendaient pour dire qu’il n’était pas raisonnable de demander à nos jeunes d’effectuer de si longs trajets en autobus, ce qui se traduisait par l’un des pires taux de diplomation de la région.

Nous travaillons avec le député de Gatineau Robert Bussière (CAQ) sur ce projet depuis 2020, lui qui a annoncé publiquement son support à plusieurs reprises. De fait, c’est lui qui déposera la pétition à l’assemblée nationale après sa clôture le 19 mars. Il gère également les relations avec ses collègues au niveau provincial.

Les problèmes actuels qui justifieraient une nouvelle école, sont-ils anciens ?

Val-des-Monts a longtemps été négligé, notamment par les délais causés par la construction de l’école primaire du Sommet qui a ouvert en 2019. La clientèle primaire était telle que des centaines de jeunes du primaire devaient voyager jusqu’à Gatineau pour aller à l’école.

La construction de cette 3e école primaire francophone sur le territoire confirme la population croissante, elle qui a augmenté de 15 % depuis 2001, alors qu’elle n’a augmenté que de 4 % sur l’ensemble du Québec. Il y a actuellement une population étudiante clairement suffisante pour justifier la construction d’une école secondaire, puisqu’il y a environ 630 jeunes de niveau secondaire présentement à Val-de-Monts. La tendance du taux de diplomation de Val-des-Monts n’augmente pas, contrairement au reste du Québec.

Plus on attend de construire cette école, plus les jeunes souffrent de l’absence de ce service éducatif de proximité. Le taux de diplomation ne peut qu’augmenter avec une école de proximité.

D’ici le 19 mars, date de clôture de votre pétition, quel total de personnes espérez-vous ?

Nous visons bien entendu un maximum de signatures. Nous avons réussi à atteindre 1 000 signatures le jour de Noël, soit exactement une semaine après la mise en ligne de la pétition. Cela démontre l’engouement pour le projet, et ce, malgré les multiples pannes de courant durant cette période ayant perturbé les communications.

À partir de quel total, pensez-vous que cela peut favoriser l’éclosion d’une nouvelle école ?

Il n’y a pas de chiffres permettant d’obtenir l’approbation d’un projet. La pétition est un excellent levier permettant aux décideurs de mesurer l’engouement d’une population de voteurs, quoique ce ne soit pas le seul élément sur lequel les élus se basent pour prendre leurs décisions. Les pressions politiques doivent se poursuivre au-delà de la pétition, comme nous le faisons depuis 2020, afin de s’assurer d’obtenir une partie de l’enveloppe budgétaire.