Don d’organes
Grimper le Mont Cascades en guise de défi Chaîne de vie 2023
Le Défi Chaîne de vie 2023 mettra en lumière des familles de donneur qui graviront des montagnes dans tout le Québec. Pour l’Outaouais, ce seront Pierre Lainesse et Johanne Le Blanc, originaires de Buckingham, qui grimperont le Mont Cascades ce dimanche 15 octobre à Cantley.
Le fils de Johanne et de Pierre, Alexandre Le Blanc-Lainesse, avait décidé, de son vivant, que si quoi que ce soit lui arrivait, ses parents devraient faire don de son corps pour ses organes.
Johanne Le Blanc et Pierre Lainesse seront les porte-étendards de notre région. L’ascension du Mont Cascades fera office de commémoration du souvenir d’Alexandre, leur fils, et soulignera l’importance de l’éducation au don d’organes.
L’altruisme de leur fils a sauvé d’autres êtres humains. « Alexandre a permis à cinq autres personnes de vivre et plus car il a fait don aussi de tissus (la cornée de l’œil), de veines, de tendons », s’émeut la maman d’Alexandre, Johanne Le Blanc.
La mort d’un(e) enfant, c’est l’injustice suprême pour les parents. Dans ce cas-ci, le don d’organes a atténué la douleur. « Le fait qu’Alexandre ait donné ses organes en 2012, ça a mis du baume sur une plaie grand ouverte. Ça a donné du sens à quelque chose qui n’a pas de sens », poursuit-elle, d’un même souffle.
À la question de savoir si grâce au don d’organes, Alexandre vit à travers d’autres personnes, Mme Le Blanc a opiné du chef.
Une réalité délicate
Le rein est l’organe le plus donné car l’on peut vivre qu’avec un seul rein ; le foie, lui, constitue le seul organe capable de se régénérer.
Pour le don d’organes à partir d’une personne décédée, seulement un peu plus de 1 % répond aux critères qui permettent d’envisager le don d’organes (traumatisme crânien, AVC, noyade, suicide). Dans le don d’organes, la mort revêt un aspect spécifique : c’est l’arrêt du fonctionnement du cerveau qui la détermine.
Il n’est pas aisé, pour les familles dans le chagrin, d’autoriser le don des organes d’un être cher. Il faut accepter la mort même si elle ne s’observe pas. En effet, la mort cérébrale a ceci de particulier : le corps est encore chaud, le thorax bouge, les organes continuent de fonctionner grâce à un ventilateur.
Lorsque les conditions sont réunies, il convient d’agir rapidement afin de prélever les organes.
L’éducation, c’est la clé
Pour changer les mentalités, il importe d’éduquer la population notamment les jeunes pour démystifier les idées fausses et les craintes sur cette thématique. C’est ce à quoi Chaîne de vie s’échine.
Les résultats se font déjà sentir. En un peu moins de 10 ans, le pourcentage de refus de famille de donner l’organe d’un proche a diminué de 42 % à 32 %. L’an passé, 171 donneurs et leur famille ont permis à 483 Québécois de recouvrer la santé.
Le don d’organes peut se faire à tout âge. Pas d’âge maximal. Pour l’âge minimum, la loi québécoise dit que « toute personne de 14 ans et plus […] peut donner ses organes et ses tissus à son décès. Il en va de même pour les personnes de moins de 14 ans, mais le consentement des parents ou du tuteur est requis ».
La montagne, une métaphore
La montagne représente la difficulté à surmonter ; le but, le sommet à atteindre. « Venez nombreux pour grimper avec nous sur une des montagnes pour remercier et honorer toutes les familles de donneurs. Votre soutien et vos contributions au mouvement permettront de multiplier l’éducation au don d’organes et de tissus en milieu scolaire, tout en donnant de l’espoir aux personnes en attente d’une greffe, » a déclaré la marraine du Défi Chaîne de vie, Isabelle Maréchal.
La totalité du Défi Chaîne de vie se déroulera les samedi 14 et dimanche 15 octobre 2023.
Pour en savoir plus
Pour plus d’information et consulter les histoires des familles de donneur, cliquer ici.
Chaîne de vie est un organisme de bienfaisance qui repose presque entièrement sur les dons du public reçus dans le cadre du Défi Chaîne de vie.
Tout le monde peut participer au Défi, seul(e) ou en équipe, faire un don à une équipe ou à une région en particulier.
cp