Conseil jeunesse du premier ministre du Canada
Étudiante au cégep, une résidente de Chelsea conseille Justin Trudeau
La Chelseaite, Maïa Feki, est, depuis février, une nouvelle membre de la 6e cohorte du Conseil jeunesse du premier ministre, Justin Trudeau. Le gouvernement du Canada s’adresse fréquemment au Conseil pour avoir son avis non partisan sur des questions sociétales. Maïa Feki s’est jointe officiellement aux 10 membres actuels du Conseil pour collaborer avec des organisations locales, nationales et internationales. Entrevue avec une humaniste engagée et passionnée.
Qui êtes-vous, Maïa Feki ?
J’habite à Chelsea depuis 18 mois. C’est une magnifique région avec une superbe communauté. J’ai d’ailleurs l’opportunité d’y travailler en tant que technicienne en pharmacie au Proxim et de connaître davantage la population locale.
Je suis présentement en dernière année du programme Sciences, lettres et arts au CÉGEP de l’Outaouais. J’y joue au basket (l’équipe les Griffons).
À l’automne, j’espère étudier en médecine au campus outaouais de l’Université de McGill. J’aimerais me spécialiser en médecine publique et santé préventive et travailler ici, car l’Outaouais possède un système de santé présentant plusieurs lacunes.
Je suis grandement redevable à cette région qui a accueilli ma famille et moi-même en 2009 (Elle a immigré au Canada avec sa famille depuis la Tunisie lorsqu’elle était plus jeune; NDLR). D’ailleurs, j’aimerais aussi travailler avec les migrants et les réfugiés à travers le monde, au sein de la Croix-Rouge, par exemple.
Comment est structuré ce Conseil jeunesse ?
Il y a deux volets. D’une part, nous travaillons collectivement afin de mettre en œuvre certains projets qui nous tiennent à cœur.
D’autre part, nous pouvons également mener nos projets individuels par rapport à des enjeux qui touchent nos communautés. Ainsi, chaque jeune travaille sur les projets qu’il aime tout en contribuant aux activités communes du Conseil telles que les consultations ou les rencontres.
En quoi consiste votre rôle ?
Mon rôle est de représenter les intérêts des jeunes de ma collectivité au sein du comité ; Chelsea et la communauté québécoise. Le Conseil cherche également à peindre un portait varié des intérêts de la jeunesse. Je représente alors les intérêts de la jeunesse immigrante, des jeunes femmes, des jeunes athlètes, etc.…
Comment avez-vous été choisie ?
J’ai postulé en ligne en mars 2022. Quelques mois plus tard, on m’a annoncé que je prenais part à la seconde ronde. J’ai donc complété une entrevue en ligne. En décembre dernier, j’étais sélectionnée !
Avez-vous une passion pour la politique ?
J’attribue une grande partie de mon intérêt pour la politique à ma mère qui a réalisé ses études universitaires dans ce domaine.
Cela dit, il serait plus juste de parler d’une passion pour l’engagement citoyen. Au-delà de ma participation à de nombreux comités au sein du Collège Saint-Alexandre, j’ai fait beaucoup de bénévolat à travers l’Outaouais : aux soins à la maison de soins palliatifs Mathieu-Froment-Savoie pendant deux ans, une de mes plus belles expériences.
En outre, je suis partenaire du projet Aire Ouverte au CISSS de l’Outaouais qui offre des ressources de santé physique, mentale et sociale aux jeunes de 12 à 25 ans.
Enfin, je viens tout juste de recevoir le Terry Fox Humanitarian Award, une bourse pancanadienne qui reconnaît mon excellence académique et mon engagement communautaire.
Qu’attendez-vous de ce mandat (de deux ans) au sein de ce Conseil ? Est-ce un mandat renouvelable ?
J’aimerais aborder les enjeux suivants : l’accès aux soins de santé, l’accès à des ressources pour les jeunes de communautés marginalisées (sport, programmes de bibliothèques, etc.) et la francophonie. Pour l’instant, je suis dans un grand processus d’apprentissage. Je me renseigne énormément sur le fonctionnement du Conseil et plus largement, du gouvernement et des diverses institutions.
Ce n’est pas un mandat renouvelable, mais il est toujours possible de s’investir auprès du Conseil après notre mandat, entre autres opportunités.
Que diriez-vous à un(e) jeune déçu(e) de la politique qui ne vote pas et ne souhaite pas s’impliquer considérant que «ça ne sert à rien» ou que «les jeunes ne sont pas suffisamment écoutés» ?
De ne pas baisser les bras ! J’ai participé à 1001 comités qui n’ont débouché sur absolument rien. Je leur dirais : « va parler à tes élus, va discuter avec des directeurs et des gestionnaires de compagnie ou de programmes. Certains vont te tourner le dos, mais d’autres vont vouloir t’écouter et même si tu ne réussis pas à faire changer les choses, tu en sortiras plus riche ».
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