Espèces exotiques envahissantes
Outaouais-Laurentides : le COBALI traque la Berce du Caucase et le Phragmite
Comme chaque été, le Comité du bassin versant de la rivière du Lièvre (COBALI) réalise de nombreux projets en Outaouais et dans les Laurentides. Dans sa ligne de mire en 2023 : la Berce du Caucase et le Phragmite.
De juillet à septembre, le COBALI s’adonne à de nombreux travaux de terrains. Ils peuvent prendre différents aspects, que ce soit l’analyse de la qualité de l’eau d’un lac ou la détection et la caractérisation d’espèces exotiques envahissantes.
Pour ce qui est de la détection d’espèces exotiques envahissantes en milieu humide, Linda Fortier, directrice générale du COBALI, en mentionne deux dont la propagation commence à inquiéter le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) : la Berce du Caucase et le Phragmite, également appelé Roseau commun.
Le problème avec la Berce du Caucase et le Phragmite, c’est que ce sont des plantes qui peuvent étouffer un milieu humide, en s’imposant au détriment des plantes indigènes, c’est-à-dire les plantes originaires du milieu.
La Berce du Caucase, par exemple, est une plante originaire de la partie occidentale de la région du Caucase, au sud de la Russie et en Géorgie. Le contact avec la sève de cette plante peut causer des lésions à la peau semblables à des brûlures, « C’est quasiment pire que de l’herbe à puce », souligne la directrice générale du COBALI.
Linda Fortier explique que le COBALI a reçu un mandat du MELCCFP pour étudier la propagation de ces deux plantes. « Parfois, les gens ont ces plantes sur leur propriété privée et ne le savent pas. Elles peuvent prendre de l’ampleur et s’imposer sur une propriété. C’est un type de plante qu’on a beau couper, arracher la racine, elle repousse. Ça peut détruire un milieu humide; de nombreux petits cours d’eau en sont envahis. »
En action de Sainte-Anne-du-Lac à Gatineau
En plus de la caractérisation du lac des Écorces et la production d’un plan directeur de lac, le COBALI effectuera la caractérisation sommaire de la rivière François à Kiamika, une étude pour le lac Rochon à Chute-Saint-Philippe et Lac-Saint-Paul, une cartographie des milieux humides de la MRC d’Antoine-Labelle et de la réserve faunique Papineau-Labelle, ainsi que la détection d’espèces exotiques envahissantes sur 10 plans d’eau et en milieux humides.
Rappelons que le territoire d’activité du COBALI s’étend de Sainte-Anne-du-Lac dans les Hautes-Laurentides à la ville de Gatineau en Outaouais. Pour ce qui est plus précisément de la région de l’Outaouais, le COBALI conduira une étude sur la détection d’espèces exotiques envahissantes, de la sensibilisation et de l’échantillonnage du ruisseau du Prêtre dans la municipalité de Denholm (MRC de La Vallée-de-la-Gatineau), ainsi qu’un diagnostic écologique du futur refuge faunique des Grandes baies de l’Outaouais.
Soulignons aussi la présence de l’organisation dans quelques assemblées générales annuelles de différentes associations de lacs, notamment pour la sensibilisation de protection des zones humides, des lacs et des rivières.
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