Dépôt de la pétition pour garder le zonage actuel de la forêt Meredith
La tension monte entre pétitionnaires et le maire de Chelsea
La pétition, rassemblant quelque 400 signataires chelseaites, a été déposée le 13 juin à l’hôtel de ville de Chelsea. Le 6 juin, une délégation de l’Association des résidents du district 2 s’était présentée devant le maire et ses collaborateurs lors d’une séance municipale houleuse autour de la préservation de la forêt Meredith, emplacement d’un projet immobilier.
C’est un dialogue de sourds qui s’est engagé voilà quelques semaines entre les responsables de l’Association, qui ont lancé une pétition (signée 852 fois dont 399 résidents locaux), et le maire de Chelsea, Pierre Guénard. « On est très satisfaits du nombre de résidents de Chelsea, c’est presque la moitié », se félicite le président de l’Association des résidents du district 2, Jacques Michaud.
L’objectif de pareille entreprise : s’opposer à une volonté de changement de zonage dont la finalité serait la construction de 18 à 20 unités résidentielles. Du côté du maire Pierre Guénard, il est indiqué, qu’en l’état, le zonage Loisirs permettrait d’envisager un parc aquatique ou un complexe hôtelier mais, souligne-t-il, des maisons auraient « moins d’impact sur la nature […] qu’un gros complexe hôtelier ».
Étalement urbain ou pas ?
La crainte des détracteurs du projet immobilier s’appelle l’étalement urbain. « On n’augmente pas l’étalement urbain sur notre territoire. La demande à la MRC c’est [simplement] de faire un échange : prendre une zone résidentielle au nord et l’amener plus au sud de la Municipalité avec une zone Loisirs et l’envoyer au nord », explique l’édile de Chelsea.
Il poursuit d’un même souffle : « […] est-ce que c’est mieux d’avoir une zone résidentielle à quelques centaines de mètres du périmètre urbain ou de l’envoyer à 15 km au nord de la municipalité » ? Son propos est de comparer l’impact des gaz à effet de serre entre être à distance de marche des commerces de proximité et être à 15 km et forcé d’effectuer des allers-retours quotidiennement en voiture.
Une séance municipale houleuse
L’Association décrit le climat de cette rencontre comme étant « hostile et conflictuel ». Dans une lettre de cet organisme, sont mentionnées la présence d’une vingtaine de résidents à ladite séance et des règles édictées par le maire à respecter scrupuleusement (durée de la période de questions). Chaque personne aurait eu trois minutes pour s’exprimer. Pas davantage. À cet effet, le maire Pierre Guénard, lit-on toujours dans cette missive, aurait réglé la minuterie de son téléphone.
La suite des événements
Chelsea attend une réponse quant à la demande de permutation des zonages de la part de la MRC des Collines. Ensuite, il faudra soumettre le dossier au Conseil des maires. Si avis positif, ce sera soumis au ministère des Affaires municipales.
Plus tard, si les événements s’enchaînent favorablement, la Municipalité de Chelsea publiera un avis public concernant la résolution qui a trait à la permutation précitée. À disposition des personnes intéressées, un registre recueillera exclusivement les signatures de celles et ceux qui s’opposent audit projet.
Au regard du nombre desdites signatures, un referendum sur le changement de zonage pourrait être envisagé. Les citoyens, à la fois résidents et électeurs, seraient alors les seuls autorisés à signer le registre en question.
Confiance et optimisme
Aboutir au processus d’approbation référendaire demeure le but, in fine, de Jacques Michaud et des membres de son association. « Je suis très confiant », conclut ce dernier.
Malgré la séance houleuse du 6 juin, M. Michaud compte participer aux prochaines séances municipales. Il reste optimiste quant à instaurer un dialogue constructif entre les deux parties.
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