Les Éditions des mondes imaginaires se frayent une place dans l’univers du livre
Culture en Outaouais
Les milieux culturels subissent d’importantes mutations en Outaouais. Le secteur de l’édition n’y échappe pas. De gros joueurs sont disparus et un nouveau saute dans l’arène. Les Éditions des Mondes imaginaires sont désormais la seule maison d’édition en Outaouais à produire des romans de fiction, un créneau littéraire qui attire l’attention d’un jeune lectorat.
La propriétaire et éditrice des Éditions des Mondes imaginaires, Marylène Tremblay, explique qu’elle pensait à un tel projet depuis longtemps. « C’est un projet qui me tenait à cœur », lance-t-elle d’emblée.
« J’ai toujours écrit, depuis mon adolescence, c’est la meilleure manière que j’avais trouvée afin d’exprimer mes émotions, poursuit-elle. Je suis devenue auteure, je suis passé à travers le processus d’autoédition et j’ai compris que ce n’était pas évident, que ce n’était pas facile d’accéder aux portes d’entrée. »
En Outaouais, la Maison d’édition Vents d’Ouest a cessé ses activités en mars 2020. Plusieurs auteurs régionaux ont alors perdu cette possibilité de se faire éditer localement.
Ainsi, en janvier 2021, Mme Tremblay fonde les Éditions des Mondes imaginaires. La maison d’édition n’a pas encore pignon sur rue afin d’accueillir le public. Son adresse administrative et ses bureaux se situent dans un domicile à Val-des-Monts.
« À la suite de ma propre expérience d’auteure, j’ai eu envie de pousser plus loin, de donner une chance à des auteurs de pouvoir faire leurs preuves », poursuit Mme Tremblay qui est aussi directrice générale de l’Association des auteurs et auteures de l’Outaouais (AAAO).
Bientôt un troisième titre d’une même série
La maison d’édition outaouaise compte actuellement deux titres d’une même série, bientôt un troisième révèle Mme Tremblay. Cinq autres titres sont programmés pour 2023.
« On se spécialise dans la littérature de l’imaginaire : science-fiction, fantaisie, fantastique. On fait aussi du roman suspense et d’aventure, ainsi que du drame. »
« J’essaie de ne pas toucher aux récits réalistes, ni à la romance, qu’on appelle communément la « chick lit », ni au roman historique », précise l’éditrice.
Selon elle, la littérature de l’imaginaire est un genre qui attire de plus en plus de lecteurs, surtout les jeunes et les jeunes adultes.
« Les gens de ma génération sont plus intéressés à s’évader à travers une lecture, constate-t-elle. À travers la littérature de l’imaginaire, on cherche beaucoup à présenter certaines philosophies et ça rejoint vraiment les lecteurs de ma génération. »
Cette nouvelle maison d’édition ouvre ainsi une porte aux auteurs de l’Outaouais d’une part, et bien entendu à ceux de l’ensemble du Québec. L’éditrice révèle qu’elle reçoit aussi beaucoup de manuscrits en provenance de la France.
« Actuellement, les deux auteurs qui sont avec la maison d’édition sont de l’Outaouais », dit-elle avec fierté.
L’éditrice tient aussi à offrir aux auteurs dans un sens large un service d’accompagnement, ce qui semble aller de pair avec sa mission en tant que directrice générale de l’AAAO.
« Plusieurs auteurs qui veulent produire un livre ne veulent pas le faire à compte d’éditeur, explique-t-elle. Ils cherchent simplement à se faire accompagner durant les diverses étapes du processus d’édition. »
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