Santé publique
Une escouade anti-cannabis dans la MRC des Collines
Un projet de résolution a été adopté unanimement, la semaine dernière, concernant la création d’une escouade contre le commerce illégal de cannabis dans la MRC des Collines-de-l’Outaouais.
Pour ce faire, une subvention de 165 000 $ du ministère de la Sécurité publique a été octroyée à la MRC, pour un semestre. Cet investissement servira pour deux enquêteurs couvrant les 6 municipalités.
Le préfet, Marc Carrière, s’est réjoui de cette aide provinciale et se projette au-delà du délai indiqué : « On part sur une période de 6 mois qui va servir d’évaluation et on pourra répartir sur une nouvelle période après un premier bilan. »
Cette décision vient répondre à un besoin ancien, car « le rapport d’inspectorat 2018 recommandait au Service de la sécurité publique d’augmenter sa participation au programme ACCES-Cannabis (Action concertée contre l’économie souterraine) », est-il écrit dans la résolution.
Cela répond aussi à un besoin concret et immédiat devant un constat implacable, tel que le rappelle le texte du projet de résolution :
« le Service de la sécurité publique est présentement incapable de lutter contre le commerce illégal de cannabis sur son territoire, à même les effectifs réguliers […]. »
De son côté, le sergent au Service de sécurité publique de la MRC des Collines-de-l’Outaouais, Martin Fournel, ne pouvait commenter la situation, d’autant plus qu’il est parti en vacances et «personne ne [l]e remplace, faute de personnel».
Renforcer le marché légal par les succursales SQDC
Si la Société québécoise du cannabis (SQDC) est implantée à Gatineau (de la Gappe, Buckingham, Aylmer), elle ne l’est pas, en revanche, dans la MRC des Collines-de-l’Outaouais. Par ailleurs, la SQDC ne possède aucune donnée sur le lien entre l’absence de succursale et le niveau du trafic de commerce illégal de cannabis.
Son ambition se situe ailleurs même si la finalité demeure la même. À travers son porte-parole et conseiller en communications, Fabrice Giguère, la SQDC souligne que son mandat est de « migrer les consommateurs du marché noir vers le marché légal. »
Cet objectif stratégique s’applique à l’échelle de toute la province. « Nous établissons nos succursales en fonction de notre volonté d’assurer une présence sur l’ensemble du territoire du Québec », conclut M. Giguère.
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