Planification des besoins d’ajouts d’espace pour Portages-de-l’Outaouais
Pas de projets d’école dans les plans à Chelsea
La nouvelle Planification des besoins d’ajouts d’espace du Centre de services scolaire Portages-de-l’Outaouais (CSSPO) pour les 10 prochaines années ne comprend pas de demandes pour la municipalité de Chelsea, une situation qui a amené le conseil à refuser cette planification.
Les centres de services scolaires ont maintenant l’obligation de présenter leur planification aux différentes municipalités de leur territoire qui doivent les approuver ou les refuser. Lors du conseil la semaine dernière, la municipalité de Chelsea a décidé de refuser cette planification présentée par le CSSPO.
C’est l’absence d’un projet pour la municipalité qui a conduit à cette décision du conseil municipal. Les élus estiment «que les besoins sur son territoire sont insuffisants à l’heure actuelle» selon la résolution présentée au conseil.
Le maire Pierre Guénard souligne avoir eu des discussions avec la direction du centre de services scolaire. Mais l’information obtenue c’est que les chiffres ne permettent pas d’appuyer une demande.
Ce n’est pas ce qu’il entend sur le terrain alors qu’il y a crainte de parents. Selon lui, plusieurs familles qui avaient des enfants à l’école francophone ont pris la décision d’aller vers l’école anglophone par peur d’être obligées de changer d’école.
Des projets sont aussi dans les plans alors que la ville s’apprête à adopter son plan d’urbanisme. Un projet de multilogements est notamment dans les cartons qui pourraient amener plus de familles.
M. Guénard estime donc que des besoins seront présents dans les prochaines années pour une autre école et qu’il faut donc prévoir le tout. Il souhaitait aussi, par cette résolution, faire écho aux voix des parents qui font des demandes pour un ajout d’espace.
Information à obtenir
La directrice générale du CSSPO, Nadine Peterson reconnaît que la municipalité de Chelsea est en croissance, mais elle affirme que les chiffres ne sont pas encore là pour démontrer le besoin d’un nouvel ajout d’espace. Le gouvernement vient de refuser deux fois la demande, dès la première étrape, parce que ça ne répondait pas aux critères, souligne-t-elle.
La décision de ne pas inclure d’ajout dans la planification cette année ne signifie pas qu’il ne pourrait pas en avoir dans le futur, ajoute-t-elle. Même si c’est sur 10 ans, la planification est revue annuellement.
Pour amener un changement, le CSSPO devra obtenir des informations additionnelles qui permettront de démontrer au ministère que la croissance à venir sera plus grande que celle qu’il prévoit.
«On a demandé à la municipalité : fournissez-nous les types d’habitation, la densité, le type de résidents qui est ciblé», soutient Nadine Peterson. Cet aspect est important puisque les visées de la municipalité sont en lien direct avec les statistiques. Par exemple, le projet de multilogement que la municipalité a dans ses cartons. Il concerne quelle clientèle, demande la directrice du CSSPO. Il n’aura pas le même impact si c’est pour des semi-retraités que si c’est pour jeunes familles.
En ce moment, selon les données actuelles, l’école du Grand-Boisé devrait atteindre sa capacité en nombre de classe en 2031. Elle compte 21 classes et les statistiques prévoient une hausse de deux classes d’ici cette date.
Connaissant le secteur, Nadine Peterson indique que la situation arrivera possiblement plus rapidement. Mais le ministère fonctionne avec les statistiques actuelles et c’est pourquoi il est nécessaire d’obtenir plus de données, affirme la directrice. La situation va être suivie de près. «Au moment où on aura les chiffres à l’appui, je sais que tout le monde va être à la même place en même temps et qu’on va y arriver.»
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