L’accès à des services, un enjeu à régler

Publié le 2 mars 2022 par Yannick Boursier

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Yannick Boursier

Rédacteur en chef | L'info Petite Nation, L'info de la Basse-Lièvre, L'info de la Vallée, L'Envol | yboursier@inmedias.ca

Alors que l’Outaouais compte plus de jeunes vulnérables à la maternelle que la moyenne québécoise, l’accès à des spécialistes reste un enjeu important qui pourrait avoir des impacts positifs sur les statistiques dans le futur.

Avec un nombre plus élevé de familles vulnérables, des MRC parmi les plus dévitalisés du Québec et des besoins pour les familles anglophones, l’accès à des services dès le plus jeune âge est nécessaire, indique Fannie Dagenais, directrice de l’Observatoire des tout-petits.

«C’est important cet accès là aux services. Pendant la petite enfance, le cerveau se développe Grand V. C’est là la fenêtre d’opportunité pour mettre en place des interventions. En raison de la plasticité du cerveau, l’efficacité des interventions va être beaucoup plus importante que si on attend à l’âge scolaire.»

Malheureusement en Outaouais, cet accès est un problème. «La problématique d’accès à des spécialistes, c’est ressorti comme un enjeu pour des enfants qui ont des vulnérabilités ou des conditions particulières», soutient Mme Dagenais.

Financement

Pour le directeur général de la Table Éducation Outaouais, Pierre Boucher, il est important de trouver des solutions pour assurer une réussite scolaire. Mais le nerf de la guerre est toujours l’argent, ajoute-t-il.

En ce moment, plusieurs postes de spécialistes ne sont pas pourvus dans les centres de services scolaires, explique-t-il. «Le réseau public n’est pas nécessairement compétitif.»

L’Outaouais, rappelle-t-il, compte autant sur des secteurs pauvres que sur des secteurs riches. «Il y a beaucoup de parents aisés en Outaouais aussi. Ils vont au privé pour avoir des services. Ça favorise le développement d’un marché privé.»

«Pour offrir plus de service au niveau public, il va falloir être compétitif avec le privé. Encore une fois, le nerf de la guerre, c’est l’argent.»

Il faudra aussi être plus imaginatif pour trouver des façons d’amener certains services près des jeunes. «Développer des centres de pédiatrie sociale en milieu rural, ça, c’est imaginatif», note-t-il.

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