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Partir à la volée : une création dramaturgique qui invite au voyage et à la rencontre

Publié le 22 janvier 2024 par Juliette Pissard

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Juliette Pissard

Journaliste | jpissard@medialo.ca

Les amateurs de théâtre pourront assister, le vendredi 26 janvier à Montebello à une lecture en 16 tableaux de la pièce « Partir à la volée » créée par quatre auteurs-interprètes originaires de Colombie, de France, d’Algérie et du Québec, le tout accompagné par un musicien. L’info s’est entretenu avec la directrice de production suffolkienne Élaine Juteau (EJ) sur cette œuvre qui aborde les thématiques du voyage, de l’identité et de l’évasion.

Vendredi 26 janvier à 17h, le Centre d’action culturelle de la MRC de Papineau invite les amateurs de théâtre à une lecture en 16 tableaux de la pièce « Partir à la volée ». Photo gracieuseté

Comment est né ce projet ?

EJ : En 2021, Diego Aguila, Eva Becmeur, Aouatef Krikrou et moi-même, nous nous rencontrons lors d’une classe de maître organisée par l’Union des Artistes. Voyant notre belle dynamique d’équipe et voulant à tout prix faire évoluer nos échanges passionnants, nous décidons de créer un projet en commun. Notre objectif est de partager nos textes tout en promouvant la richesse et la diversité culturelle de la dramaturgie québécoise et de langue française. En 2023, je propose à l’équipe de porter notre projet « Partir à la volée » depuis l’Outaouais. J’obtiens le soutien du Conseil des arts et des lettres du Québec, ce qui nous permet de mener une recherche de plus de 100 heures sur l’écriture de notre texte chez moi à Saint-Émile-de-Suffolk pour écrire.

Pourquoi avoir choisi de mettre en scène la thématique du voyage ?

EJ : « Partir à la volée » est une prise de parole spontanée, issue du mélange de nos cultures d’origine à la culture québécoise. Le voyage nous est venu comme ça. Nous cherchions un point commun, qui nous appelait les quatre. Nous avons souvent échangé sur cette liberté de partir, et aussi sur le fait que certains se déplacent par choix, alors que d’autres le font par nécessité. Ce dont nous étions sûrs, c’est qu’il y a dans le voyage une occasion de rencontrer et de se rencontrer. Ce thème qui parle d’identité nous parlait à tous. C’est plus loin dans le processus d’écriture que nous avons réalisé que bien souvent nos tableaux témoignent aussi du désir de se transformer, de quitter le quotidien parfois lourd de nos vies, de rêver et de se définir autrement dans un autre lieu, dans un nouveau chez soi.

Comment se déroule la pièce de théâtre ?

EJ : Ce que nous venons présenter c’est un travail tout jeune, qui demande à rencontrer le spectateur pour pouvoir évoluer. Il s’agit d’une sorte de laboratoire. L’introduction et la conclusion au spectacle ont été écrites collectivement. Les auteurs-interprètes liront leur texte, chaque tableau amène de nouveaux personnages, qui n’ont pas de liens entre eux, sauf qu’ils voyageront tous : que ce soit physiquement, émotivement ou même spirituellement parlant. Même ceux qui resteront sur place.

Pourquoi avoir décidé d’incorporer de la musique aux différents récits ?

EJ : C’est Martin Dawagne, compositeur sonore, qui signera l’univers musical. Il composera en direct une trame sonore pour chaque récit à l’aide des différents instruments : piano, ukulélé, son digital, etc. La musique permet aux spectateurs de devenir plus intimes avec un texte. Elle permet aussi de voyager. C’est un travail d’improvisation avec les comédiens qui sera fait. Martin connaît nos textes. Nous aurons fait une ou deux répétitions, mais pour le reste ce sera un travail d’écoute et de complicité que nous mettrons en place. C’est quelque chose qui est vraiment stimulant à faire et qui stimule continuellement le spectateur, le positionnant comme complice d’une œuvre.

Rendez-vous le 26 janvier à 17h au Centre d’action culturelle de la MRC de Papineau à Montebello. Événement gratuit.

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