Plan d’urbanisme de Val-des-Monts
Un nouveau processus de consultation sur trois mois
Le nouveau conseil municipal de Val-des-Monts entend amorcer prochainement un nouveau processus de consultation sur le plan d’urbanisme qui devrait se faire sur trois mois.
La municipalité avait amorcé les démarches pour un nouveau plan d’urbanisme l’été dernier. Une proposition avait été présentée aux citoyens lors d’une consultation, mais à la demande de plusieurs personnes, le conseil a retiré le projet pour laisser le nouveau conseil adopter le plan après les élections.
Le processus est relancé et quelques changements seront proposés, en particulier dans le processus de consultation. «On veut tenir quelques rencontres étalées sur 3 mois, explique le maire, Jules Dagenais. Chacune aura un sujet précis. On veut s’assurer que les gens aient la chance de s’exprimer sur les différents points.»
De plus, cette consultation portera uniquement sur le projet de plan d’urbanisme, la vue d’ensemble du développement. Le conseil ne veut pas faire la partie sur les règlements d’urbanisme en même temps puisque ça fait trop d’information. «C’est juste en 2023 qu’on va travailler sur les règlements. C’est là qu’on va encore une fois consulter la population.»
Changement de vision
Le nouveau conseil souhaite apporter quelques changements dans la vision du plan d’urbanisme, mais il se pourrait que ce ne soit pas possible, mentionne le maire.
La municipalité se doit de se conformer au schéma d’aménagement de la MRC des Collines et surtout à la vision du gouvernement qui préconise la densification des noyaux villageois et prescrit l’étalement urbain.
Cette vision ne cadre pas tout à fait avec celle du conseil de Val-des-Monts, affirme M. Dagenais. «Il y a un clash entre la vision de Québec et nous, c’est ce qu’on voit. Le clash principal, c’est cette vision d’empêcher l’étalement urbain. Nous, on le comprend que quand on s’étale ça touche à l’environnement, ça coute plus cher d’entretenir les chemins et ainsi de suite.»
Il estime par contre que Val-des-Monts a une réalité distincte qui rend difficile de miser seulement sur cette densification du noyau villageois. «Les gens qui viennent à Val-des-Monts, c’est pour deux choses: s’établir près d’un lac ou dans de grands espaces.»
«Pourquoi on ne pourrait pas encourager la densification du noyau urbain, sans restreindre le reste ?» Jules Dagenais
Des discussions se poursuivent avec la MRC et le gouvernement pour voir si des gains pourraient être faits, indique le maire. Entre-temps, le conseil déposera sa nouvelle proposition de plan d’urbanisme, qui, même s’il risque de ne pas être très différent, fera connaître la position du conseil. «Il va ressembler beaucoup au plan déposé l’an passé. Il va y avoir un préambule qui va dire c’est quoi la vision du conseil actuel.»
Contrôle intérimaire
Par ailleurs, en raison de ces démarches pour le nouveau plan d’urbanisme, la municipalité a pris des mesures concernant le règlement de contrôle intérimaire qui avait été mis en place en 2020 qui empêchait certains projets pendant le processus.
Le nouveau conseil le trouvait trop restreignant et ils ont donc retiré le règlement de 2020 pour en adopter une nouvelle mouture. Le règlement de 2020 empêchait tout lotissement de terrains à l’extérieur du noyau villageois ou des zones de consolidation. Un élément que plusieurs propriétaires ont déploré pendant la campagne électorale, soutient le maire.
Le nouveau règlement permet le lotissement des terrains à l’extérieur de ces zones si des rues sont existantes. M. Dagenais invite les gens touchés à agir rapidement s’ils veulent faire du lotissement puisque les nouveaux règlements qui seront adoptés en 2023 en lien avec le nouveau plan d’urbanisme risquent de restreindre cette possibilité.
Un autre changement apporté par le nouveau règlement de contrôle intérimaire, c’est pour la grosseur des terrains près des lacs. Ils passent d’un minimum de 2700 mètres à un minimum de 5000 mètres. Ce changement permettra de répondre plus facilement à toutes les demandes en lien avec les puits et les champs septiques. Mais c’est aussi une question environnementale qui permettra de diminuer le nombre de lots près des lacs et ainsi la pression exercée sur ces lieux, affirme le maire.
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